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Suite à la Réunion d’information syndicale spéciale Conseillers Pédagogiques du 7 octobre, organisée par le SNUipp-FSU 92, les constats faits par les participants étaient alarmants : une charge de travail très importante, une perte de sens du métier, un travail souvent empêché. Lire ici le compte-rendu.
Devant ces constats unanimes, les conseillers pédagogiques ont souhaité s’adresser à la Directrice Académique et être reçus en audience, accompagnés du SNUipp-FSU 92, pour porter leurs revendications.
Une tribune rédigée par les conseillers pédagogiques à leur initiative reprenant leurs craintes recueille à ce jour plus de 30 % de signatures, et de nombreux soutiens anonymes. Cette tribune est issue de la diversité des conseillers pédagogiques, non syndiqués et/ou syndiqués, elle sera envoyée à la DASEN en fin de semaine, il est donc encore temps de s’y associer pour ceux qui le souhaitent.
Lors de l’audience, les points abordés ont été ceux de la tribune.
Le SNUipp-FSU a tenu à informer la DASEN du fait qu’un nombre important de conseillers pédagogiques souhaitaient s’associer à cette tribune, mais de façon anonyme. En effet, tous ceux qui sont en cours de CAFIPEMF seraient trop exposés par une signature, et, d’autre part, la grande loyauté des conseillers pédagogiques vis-à-vis de l’Institution et de l’IEN avec lequel.laquelle ils travaillent directement, ainsi que le risque de voir ensuite leur carrière entravée, ralentie, a également empêché certains d’apposer leur signature en bas de cette tribune.
La peur d’une « liste noire » en circulation serait, selon la DASEN, tout à fait infondée : les opérations administratives (mouvement, promotions) se déroulent selon des barèmes qui sont respectés. Le SNUipp-FSU 92 rappelle à la DASEN que ce qui s’applique pour le mouvement est différent pour les promotions, pour lesquelles une partie importante du barème relève d’un avis hiérarchique.
Vous trouverez ci-dessous la tribune qui sera envoyée à la DASEN (nous avons bien entendu retiré les noms de signataires pour cette publication). Des témoignages anonymés lui seront également envoyés.
Voici les demandes portées à la DASEN, pour lesquelles elle a un pouvoir de décision :
Droit à la déconnexion à appliquer à tous les agents
Gestion des informations : stop aux mails envoyées en double, triple, à relayer ou pas, besoin de clarté et de cohérence
Clarifier les outils pour arrêter de tout refaire en double (ex : GAIA)
Arrêt des enquêtes chronophages
Etre payé des primes en temps et en heure sans avoir à réclamer à chaque rentrée
Sécurité sanitaire et conditions de travail : avoir des bureaux et une organisation qui permettent de travailler avec du matériel individuel, des outils informatiques fonctionnels et efficients
Cesser d’être des variables d’ajustement : lettre de mission changeante au gré des aléas, reprise de dossiers de CPC absents, remplacement d’assistant de circonscription…
A noter un sentiment de dévalorisation des CPC trop souvent « variable d’ajustement » à la pénurie :
Reprise de dossiers des collègues absents ou malade
Remplaçant sur le secrétariat de circonscription lorsque la ou le secrétaire est malade, non remplacé.
Changement régulier de la lettre de mission, investissement sur les maths une année, puis le français l’année suivante, et même parfois une lettre de mission qui change en cours d’année.
D’autres demandes relèvent de décisions ministérielles, mais sont également présentée à la DASEN :
Revalorisation du salaire
Moyens humains supplémentaires : créations de postes à la hauteur des ambitions de la mission
Les réponses de la DASEN :
Le métier évolue mais chaque nouvelle mission se rajoute à la charge. Il faut donc se reposer la question de ce qui relève de la charge de chaque niveau : circonscription, département… L’organisation des circonscriptions est toujours la même qu’au siècle dernier alors que les changements ont été très importants. La DASEN souhaite engager une réflexion sur la façon de gagner du temps, notamment au niveau des enquêtes et de la communication.
Elle souhaite que les conseillers pédagogiques soient déchargés de certains dossiers, mais ne précise pas lesquels. Nous attendons qu’elle soit plus explicite.
En effet, l’an dernier, hors plan français, les CPC étaient déjà à 100% sur leurs missions. Cette année, on leur demande d’être en plus à 60% sur le plan français. Cela fait 160% !
En ce qui concerne le matériel informatique défaillant, la DASEN indique avoir déjà entendu cette demande et mieux la comprendre. Nous n’entendons cependant pas d’engagement clair à ce sujet, ni à celui des conditions matérielles de travail, pour lequel elle reconnait que certaines circonscriptions proposent des locaux inappropriés.
Au sujet du manque d’attractivité de la fonction : la question salariale est effectivement au cœur de cette problématique, la DASEN le déplore. Elle indique que la DSDEN met tout en œuvre pour que les agents aient une continuité de leurs primes chaque année. Elle estime que les difficultés conjoncturelles liées à la crise sanitaire sont responsables en partie du fait qu’un tiers des conseillers pédagogiques faisaient fonction en début d’année scolaire, la passation des CAFIPEMF n’ayant pu se faire l’an dernier. Nous soulignons la problématique de la formation, qui demande d’être formateur avant d’être formé.
La désaffection pour cette mission n’est pas nouvelle. Nous demandons à la DASEN de nous communiquer précisément le nombre de CPC-CPR-CPD, le ratio avec Cafipemf et le ratio « faisant fonction (sans Cafipemf ou en cours de Cafipemf) au 1er décembre 2020.
En conclusion : la DASEN apprécie la démarche des conseillers pédagogiques, et notamment le fait qu’ils rappellent leur attachement aux nouvelles modalités de formation. Elle souhaite arriver à trouver les modalités de groupe de travail inter catégoriel pour avancer.
La conclusion du SNUipp-FSU 92
Cette expression unitaire des conseillers pédagogiques prouve le grand malaise de ceux qui exercent cette mission. Le manque de moyens matériels, financiers, humains, le manque de considération, l’isolement, rendent la mission très peu attractive : le nombre de conseillers pédagogiques faisant fonction dans notre département en est un exemple flagrant.
Le SNUipp-FSU 92 accompagnera les conseillers pédagogiques dans les actions ultérieures qu’ils souhaiteraient engager. Il est un outil au service du collectif, qu’il faut solliciter.
Le CHSCT (Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail) a comme vocation première la prévention des risques liés au travail. Les conseillers pédagogiques peuvent donc remplir le registre SST et l’envoyer au CHSCT, ou écrire directement à ce dernier : chsctd-sec-92@ac-versailles.fr
Dans de nombreux département, des collectifs de conseillers pédagogiques se sont créés, et ont mené différentes actions, allant de l’alerte par lettre ou audience à la cessation de certaines missions en attendant des évolutions, afin de se protéger.
Florilège ci-dessous
Dans le Val-de-Marne, des conseiller-es pédagogiques ont décidé de bloquer la mise en œuvre des constellations du plan français pour se faire entendre. Dans le Val d’Oise, d’autres classent collectivement les dossiers de « prioritaire » ou « à différer », jusqu’à « ne plus en avoir la charge ». Le SNUipp-FSU a d’ores et déjà interpellé le ministre au CSE sur la situation des formateurs et formatrices du 1er degré.
http://91.snuipp.fr/spip.php ?article3610&var_recherche=audience
http://93.snuipp.fr/spip.php ?article4638
http://94.snuipp.fr/spip.php ?article4928
http://68.snuipp.fr/spip.php ?article7534
http://62.snuipp.fr/spip.php ?article5346
courrier des formateurs de l’Oise
courrier des CPC de l’Essonne
Lien vers le dernier SNU-infos formateurs/formatrices : cliquez ici
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