A l’issue de la réunion, il a été décidé de :

Publier un sondage en ligne à l’attention des formateurs
Demander une audience au nouveau DASEN afin de témoigner sur nos conditions d’exercice, sur la formation dans le 92 (avec en point d’appui le sondage mis en ligne).
Toutes et tous, PEMF et conseillers pédagogiques, sommes profondément attachés à notre métier, nous ne nous sommes pas dirigés vers ces fonctions au hasard, faisons porter notre voix en renseignant les sondages en ligne ci-dessous avant le 10 janvier 2023 !

Sondage conseiller·es pédagogiques : cliquez ici

Une seconde Réunion d’Information Syndicale sera organisée

Pour les conseiller·es pédagogiques	vendredi 20 janvier 2023 de 14h30 à 17h en visio
Pour les PEMF	mercredi 1er février 2023 de 9h à 12h en visio

Liens visio-conférence sur le site du snuipp une semaine avant.

Droit syndical et modèle pour prévenir l’IEN ici.

A l’ordre du jour de cette RIS :

Analyse du sondage
Echanges
Préparation de la demande d’audience au DASEN

Ci-dessous, le CR de la RIS du 09/11/22

1-CR des PEMF

Les formateurs ont aujourd’hui en moyenne 6 à 7 suivis d’enseignants en formation ayant des statuts différents*, ce qui rend la tâche des PEMF complexe. Il leur faut s’adapter non seulement à leurs statuts mais aussi aux prescriptions institutionnelles qui varient suivant chaque statut *(voir, pour information, en fin de page les différents statuts recensés).
Cette nouvelle configuration de la formation soulève de nombreux problèmes :

Du côté des professeurs stagiaires : des conditions d’entrée dans le métier stressantes, un travail pédagogique sur le terrain complexifié par l’organisation administrative (cf supports de postes en binômes de stagiaires, le temps partagé…)
Du côté des élèves qui parfois peuvent se retrouver avec une configuration de 3 enseignants différents dans l’année (cf un directeur + un M2 suivi d’un M1)
Du côté des formateurs qui enchaînent les visites d’enseignants de différents statuts, sans connaître leur condition réelle d’arrivée sur le poste et qui sont contraints par un calendrier très serré de visites, ne permettant pas de souplesse ni d’adaptation. Les PEMF sont parfois confrontés à la souffrance des futurs professeurs, sans avoir la possibilité d’adapter les jours de visite ou le calendrier de celles-ci. De plus, les PEMF se retrouvent à fournir un temps de travail, au-delà de leurs heures dédiées à la formation. L’administration peut arguer une organisation des PEMF en constellation, pour partager les heures de formation, le temps de préparation, lui, ne baisse pas. Un travail invisible qu’aucune grille indicative écrite ne recense : Combien de temps pour un rapport de visite ? Pour la préparation d’une formation ? Les us et coutumes oralisées ne peuvent suffire et valoir à la hauteur d’un écrit de la DSDEN.

Les PEMF, comme leurs collègues conseillers pédagogiques déplorent l’absence de personnel en nombre suffisant pour exercer leurs missions, ainsi que la non-reconnaissance de la charge de travail.

2-CR des CP

Du côté des conseillers pédagogiques, ont été recensées les problématiques suivantes :

Le nombre de suivis de contractuels, qui pour certains, réclame un investissement énorme. Il est étonnant, en croisant nos informations, de retrouver, d’une circonscription à une autre les mêmes contractuels, alors déjà repérés en grande difficulté. De plus, leur présence dans des secteurs géographiques du département identifiés socialement REP ou REP+ renforcent les inégalités entre publics scolaires. Enfin, il n’y a aucune lisibilité sur la répartition des contractuels entre les circonscriptions, certaines semblent en avoir un nombre très important.
A ces suivis, s’ajoute l’énorme dossier du plan français et du plan maths, qui demande du temps de visite, de suivi, de formation. Des dossiers ou missions ponctuels (Instruction à domicile, préparation des sujets du concours, évaluation d’école, accompagnement des enseignants au CAFIPEMF…) viennent alourdir les charges de travail des CP.
Les collègues CPC qui sont sur des circonscriptions ayant des REP et des REP+ voient la quantité de dossiers et de missions spécifiques s’allonger (les dispositifs de moins de 3 ans, les classes dédoublées, la formation REP et REP+…). Une injustice à noter : les conseillers pédagogiques de ces territoires, qui forment les enseignants mais ne bénéficient pas de la prime REP. Une problématique qui en découle : le problème de recrutement de CPC dans le vivier de ces circonscriptions car les enseignants susceptibles de prendre ces postes sont confrontés à la perte des différentes primes REP devant élèves, primes qui sont très loin d’être compensées par la prime CPC. Quant aux primes annoncées par le ministère, elles concernent des dossiers ou tâches spécifiques, avec le risque de voir en circonscription certains CP les toucher et pas d’autres. Ce serait une mise en concurrence délétère ! Globalement, cette question salariale préoccupe les CP, explique les difficultés de recrutement sur ces postes et le turn-over de personnel sur certaines circonscriptions.
Enfin, la non-reconnaissance de la charge de travail est une problématique partagée par les formateurs comme ces injonctions paradoxales : il faut être au plus près du terrain, mais le temps passé auprès des enseignants est très/trop peu reconnu, voir difficile à tenir au vu de toutes les réunions et dossiers administratifs.

Force est de constater que depuis le dernier sondage publié en 2017 et la dernière audience avec la DASEN en 2020-21, la situation des conseillers pédagogiques n’a pas vraiment évolué. Le recrutement est problématique, beaucoup de “faisant-fonction”, non titulaires du CAFIPEMF se retrouvent à devoir jongler entre les dossiers de circonscription et la préparation de la certification.

Les CP et PEMF présent·es se décrivent comme passionné·es de pédagogie, aimant leurs missions de formateurs mais il·elles déplorent, pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, leurs conditions d’exercice qui ne permettent pas de les mener sereinement.

Des informations sur les formateurs, sur le site national de la FSU-SNUipp

Je suis formateur ou formatrice

SNUIPP INFO N144 “formateurs-formatrices

Un article dans le Café pédagogique

Statuts des différents enseignants stagiaires en 22-23

– PES prolongés et prorogés : ils n’ont pas validé leur année de stage ou leur mémoire d’Inspé. Ils sont à 50% dans les classes. Le suivi est réparti entre PEMF et CPC (3 visites, 3 rapports, 1 rapport conclusif)

– fonctionnaires stagiaires à 100% : ils sont titulaires du concours et d’un Master sciences de l’éducation. Seuls les PEMF peuvent les suivre, ils ne bénéficient pas d’un suivi de l’Inspé. Les PEMF leur doivent 3 visites + des temps de formation hors classe (9h + 18h + 24h = 51h au total sur le temps du mercredi). Les PEMF sont organisé·es en constellation pour dispenser cette formation.

– fonctionnaires stagiaires à 50% : ils sont titulaires du concours avec un master autre qu’un master MEEF. Ils sont 50% sur le terrain et 50% à l’Inspé (où ils complètent leur formation avec une partie théorique). Ils ont un double suivi : professeur Inspé et PEMF. Ils peuvent être en classe 2 jours par semaine ou alors, 3 semaines en classe et 3 semaines à l’inspé. Dans ce dernier cas, ils sont en binôme avec un ou une fonctionnaire stagiaire à 50% pour se relayer sur la classe.

– M2 AED : Ces étudiants sont en classe à 33% répartis sur 25% en classe + un stage de 3 semaines. Ils doivent valider le M2, passer le concours pour devenir l’année suivante des fonctionnaires stagiaires. Ils complètent en classe les décharges de PEMF et reçoivent une rémunération de l’académie. Ils sont en classe sur toute la durée de l’année scolaire.

– M2 SR (= stage en responsabilité) : Comme les étudiants ci-dessus, ils remplacent une décharge de directeur ou de PEMF 1 jour/semaine jusqu’au mois de mars. A partir du mois de mars, ils seront eux-même remplacés par un M1. Ils bénéficient de 2 visites de PEMF.

– M1 : ils sont étudiants en M1, ils remplacent les M2 lorsque ceux-ci passent le concours de professeur des écoles. Ils sont visités également par les PEMF(une visite + un rapport)

RIS formateurs-formatrices : compte-rendu

RIS formateurs-formatrices : compte-rendu